Comme on pouvait s’y attendre, il n’y a pas de nette coupure entre les carnets qu’André Major a précédemment publiés en 2007, qui regroupaient notes et réflexions diverses prises au fil des jours entre 1993 et 1994 sous le titre de L’esprit vagabond, et ceux qui couvrent cette fois les années 1995 à 2000.
Déjà, le titre coiffant l’ensemble, Prendre le large1, s’inscrit dans la continuité, énonce l’intention qui donne à ces carnets à la fois leur intensité et leur couleur. Certes, les années ont passé, André Major est davantage conscient du temps qui fuit (de cette conscience qui s’inscrit dans la chair, dans la disparition des êtres qui nous sont chers), ses coups de gueule se font plus rares mais tout aussi intenses, les souvenirs tantôt ravivent les passions d’hier, les luttes inachevées, les idéaux partagés avec ceux dont . . .
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