Stefan Zweig a connu tous les privilèges de la naissance, de la fortune, de la culture, des amitiés prestigieuses, du succès littéraire et de la renommée mondiale. En 1939 son monde s'écroule, « le monde d'hier ». Sa foi humaniste a été vaine, le service de l'esprit un échec. Devenu apatride, Zweig l'Européen en plein désespoir se donnera la mort trois ans plus tard.
Venant après d'autres biographies, celle de Dominique Bona1, riche et passionnante, qui coïncide avec la réédition de plusieurs nouvelles (dont le troublant Joueur d'échecs), montre que l'écrivain et son œuvre gardent tout leur rayonnement.
Elle s'ouvre – paradoxe apparent – sur « le mystère Zweig ». Cet écrivain doué d'une fécondité créatrice peu commune semblait vivre la plume à la main : poèmes, pièces de théâtre, nouvelles, romans, biographies, essais se succédèrent jusqu'aux derniers jours. Sollicité, re . . .
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