C’est un bien curieux objet littéraire que viennent de faire paraître en traduction les éditions Alto. En effet, le roman, de confection fort jolie, nous arrive en reliure rigide, au papier grossièrement tranché, conférant à l’ouvrage un caractère vieillot résolument charmant.
Entreprendre la lecture du magistral roman de David Mitchell Les mille automnes de Jacob de Zoet1, c’est accepter, quelque sept cents passionnantes pages plus tard, de devoir ultimement renoncer à un imaginaire dont on est à la fin positivement imprégné. Plonger dans ce projet ambitieux, c’est accepter de porter désormais en soi une œuvre marquante, qui s’impose comme un jalon nouveau dans son histoire personnelle de lecteur.
Baie de Nagasaki, au Japon. L’île artificielle de Dejima, un des ports d’attache de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, a pour fonction principale l’hébergement des commerçants des Pays-Bas. Ce lointain pays des mille automnes, comme . . .
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