On ne saurait imaginer contraste plus frontal. L'homme est un pur produit de la formation militaire comme la concevait l'Algérie de la révolution, mais il tient si farouchement à sa liberté d'écrivain qu'il finira par tout lui soumettre, uniforme compris.
Contraste aussi tranché lorsque Yasmina Khadra se partage entre le roman policier et les œuvres que Georges Simenon, dans des circonstances analogues, aurait qualifiées de « vrais romans ». Pareil rangement n'occulte en rien la volonté de Khadra de traiter ses romans quels qu'ils soient en lieux d'analyse sociologique. La lecture de quatre polars et de quatre « vrais romans » témoigne de l'ampleur de ces ambitions, mais surtout de l'aptitude de l'écrivain algérien à les poursuivre toutes simultanément. Je ne sais ce que révéleraient d'autres œuvres.
Émergence équivoque
Dans le cas de Yasmina Khadra, le renom de l'œuvre précède celui de l'auteur. Parus en l'espace . . .
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