« Moi, la vérité, je parle. » Ainsi parlait Jacques Lacan, suivant en cela Giambattista Vico et sa Science nouvelle, qui proposait une histoire idéale au sein de laquelle la vérité, plutôt que de se fonder sur la certitude, en procédait. De fait, quand la vérité parle, on ne sait jamais à quoi s'attendre. Heureusement d'ailleurs.
Or cette parole lacanienne nous parvient encore difficilement. À preuve, le débat autour de la publication du célèbre Séminaire tenu de 1953 à 1980. Sur un total de vingt-six volumes, onze seulement ont été publiés en vingt-quatre ans par le Seuil ! Or, l'édition rigoureuse des œuvres de Jacques Lacan1 compte pour beaucoup dans la lutte contre l'instrumentalisation actuelle du psychisme et du corps, la biologie et l'informatique – on parle même de plus en plus de biologie totale !, expression qui fait frémir – soutenant le totalitarisme galopant et précipitant . . .
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