Il y a dans le bouddhisme une vocation : la délivrance de tout être. Celui qui y parvient, ayant affronté lui-même les racines de la douleur – le désir et l'ignorance qui fortifient les trois racines du mal : la convoitise, la haine et l'erreur –, se voit désigné comme Bouddha, c'est-à-dire comme un Éveillé. A-t-il adopté une philosophie de vie ou n'est-il que la brebis d'une religion exotique ?
Chose certaine, la souplesse de l'enseignement et de la pratique du bouddhisme est directement liée à l'absence d'une autorité suprême dictant le canon de la foi. Certes, le Dalaï-Lama et les grands maîtres transmettent un enseignement rigoureux basé sur des textes d'une virtuosité conceptuelle remarquable, mais ils évitent surtout d'imposer leur vérité. Rien de surprenant à ce que la paix dans le monde constitue un enjeu critique des cultes, des rituels, de l'art et de la littérature . . .
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