Seul, le soleil se souligne à l'horizon. Il est nu, et tout pâli. Seul je suis et dans la multitude je demeure. Un jour, ma solitude s'ajoutera à celle de la Terre. La multitude me quittera pour une autre joute dans les ténèbres. Mes mots têtés, obstinés, témoigneront alors de mon silence. Je l'ai dit mille fois à ma mère ; elle ne me croit pas. Elle a toujours foi en la vertu sociale et familiale de ses tartes au sucre. Un jour, je m'établirai dans ma solitude, loin des agenouillages et des framboises effoirées de Jean-Pierre Guay.
Je suis à la terrasse d'un café fatigué, au temps ancestral de Québec. Un secrétaire à la rédaction me remet une fois de plus un livre, un seul. Le secrétaire à la rédaction est cet agent discret qui n'avouera jamais que la plaquette de madame Hébert1 ne s'autodétruira pas dans . . .
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