Depuis Visions de Jude, on parle de plus en plus de Daniel Poliquin. L'écureuil noir, paru en 1994, rafle les honneurs ; dernier titre reçu, sauf erreur, le Prix littéraire du journal Le Droit, d'Ottawa, en mars dernier.
L'ensemble de l'œuvre, depuis Temps pascal (1982), trouve son unité dans le désir des personnages (principaux et secondaires) d'effacer le passé et de refaire leur vie, désir qui est contaminé par un fort sentiment de culpabilité et une relation problématique à l'Histoire et au père. C'est dans L'écureuil noir que cette thématique, par ailleurs très actuelle dans le roman québécois, est la plus manifeste ; ce roman, je l'ai lu avec admiration, pour la maîtrise de l'écriture et la portée des sentiments et des idées, mais sans surprise, habitué que je suis des romans français de l'entre-deux-guerres dont . . .
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