« Rubrique Écrivains méconnus du XXe siècle », article par François Lermigeaux, no 83, juin 2001
Il pleuvait. Quand n'avait-il pas plu ? Quand la vie n'avait elle pas été louche ? Quand cette gare avait-elle conduit à autre chose qu'à des petits jardins de banlieue avec des boules de verre et des cages à serins accrochées aux barres des volets, à des salons ornés de fauteuils d'un autre temps, à la tapisserie fanée, à tout ce qui nous épuise, nous décourage, nous menace tous les jours ? Les campagnes sont électrifiées, soit, mais ce sont toujours les mêmes photos de famille que l'on aperçoit au mur, par les fenêtres ouvertes, et la même petite jeune fille au teint blanc étendue sans son « transatlantique » sous la pergola de ciment.
Pourtant, à peine le train s'est-il arrêté dans cette gare, à peine ai-je le pied dehors – est-ce possible ! ces deux jeune . . .
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