Poète et écrivain répertorié comme faisant partie du courant « matérialiste », Renaud Longchamps rature encore une fois la matière première de ses œuvres. L'entreprise, qui devrait compter pas moins de neuf tomes, débute par une auto-archéologie qui a consisté à remodeler des manuscrits inédits et à restituer dans leur ensemble les premières plaquettes publiées dès 1972.
L'écriture est bien peu de choses sans la réécriture, puisque d'emblée elle retraduit (réécrit) une interprétation plus ou moins volontaire du réel. Mais un problème de taille est l'inachèvement du geste de réécrire. Un jour ou l'autre, il faut bien laisser à d'autres le soin de poursuivre ce projet d'une réponse à la lettre de cet interlocuteur mouvant qu'est l'univers. Ce qui ne va pas de soi pour le poète, dont une des tâches essentielles consiste à initier de nouvelles manières de r . . .
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