Certains livres renferment en eux des mondes qui ne vous quitteront plus, des mondes qui, paradoxalement, vous demeureront à jamais étrangers. Ces livres exigent davantage que le temps consacré à leur lecture, font du lecteur plus qu'un lecteur. Méroé, roman d'Olivier Rolin, appartient à ces livres qui échappent à toute mode, à tout courant littéraire, qui s'imposent par la seule force de leur écriture. Et qui nous rappellent, si besoin est, que la littérature demeure l'une des plus fortes expressions de la liberté, l'objet le plus articulé de sa quête.
Méoré, c'est l'histoire d'une obsession amoureuse, d'un homme dont la vie vole en éclats dès lors que l'être aimé se soustrait à sa vue, à sa vie, et qui ne cherche plus qu'à reconstituer les parcelles de son existence passée pour pouvoir enfin s'en libérer. Le narrateur, dont on ignorera le nom jusqu'à la fin du roman, évolue . . .
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