Marek Halter appartient à la séduisante famille des conteurs. Avec ce que cela manifeste de charisme et produit de trucages. Ce n'est pourtant là qu'une facette de son prisme, car il est aussi peintre, polyglotte, médiateur et cinéaste. Comme, en plus, il adore l'autofiction, bien malin qui décèlera l'Histoire dans les histoires de Marek Halter. Le récit enchantera toujours ; il n'emportera pas toujours l'adhésion.
Marek Halter naît à Varsovie en 1936. Il s'inscrit dans une lignée d'imprimeurs juifs dont les récentes générations sont politiquement proches du socialisme. La guerre disperse la famille après l'avoir soumise au ghetto de Varsovie. L'enfant passe d'un creuset culturel à l'autre. À cinq ans, la Pologne est déjà derrière lui. À neuf ans, c'est l'Ousbékistan. À quatorze, Paris. À quinze ans, le premier contact avec Israël. À dix-sept, l'Argentine. À ce stade, Marek Halter a déjà accumulé dans . . .
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