Tous ceux que la guerre a touchés jurent leurs grands dieux : « Jamais plus cela ». Pourtant, chaque coin du monde s'empresse, au premier détour du calendrier, à peine ses charniers superficiellement chaulés et ses éclopés encore mal cicatrisés, de rouvrir la saison de la chasse à l'autre. La littérature, forcément, reflète cette intarissable bêtise.
Quelle logique suivre pour aborder le sujet à travers quelques œuvres récentes ? Il n'est pas de logique adaptée au non-sens. Tout au plus peut-on entreprendre la description de la guerre en partant du plus lointain, du plus périphérique, agissant ainsi comme si la mort violente était moins injuste en frappant plus loin ou un moins parent.
De l'arme proche au lointain génocide
En décrivant par le menu Les armes à feu en Nouvelle-France1, Russel Bouchard s'exprime dans presque tout son texte avec la rigueur de l'entomologiste . . .
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