Le Jardin des plantes de Claude Simon tient le difficile pari de faire un récit autobiographique qui, loin d'être monocorde et personnel, soit aussi récit de la traversée du siècle. Les inflexions de la narration singulière jouent avec les éclats de voix multiples, les clameurs, les babéliques discours du monde contemporain.
Une geste de notre temps
Geste de notre temps, Le Jardin des plante1 bruit d'échos, de remémorations, de lectures, d'instantanés, de voyages et rencontres, de paroles rappelées qui émergent en fragments, de tableaux restitués par touches ; une geste qui ne cesse de re-faire la scène de la guerre et des massacres administrés. Car, une fois de plus, nous sommes sur la route des Flandres en juin 40, embarqués à l'infini dans le leitmotiv simonien par excellence, le plus tragique, le plus dérisoire : « Parce que, dit-il, oui, c'était parfaitement . . .
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