Bien davantage qu'une couche superficielle qu'il suffirait de traverser pour avoir accès à l'être, la peau est surface de vibrations et de sensations, souffle de couleurs. Appel de l'autre, elle crie la nécessité du monde, de l'échange. Qu'on la touche, et elle réverbère illico le corps et le cœur sous toutes leurs coutures, à tel point qu'elle peut parfois induire des effets d'optique inattendus.
On se rappelle que Jean Genet se demandait de quelle couleur était un Noir. La question n'a jamais cessé de brûler nos lèvres et nos moi, grands lieux de bordures, de circulation de messages. Qu'on le veuille ou non, qu'on la soigne ou non, qu'elle se dévoile ou non, la peau nous touche inévitablement, peu importe les joies et les blessures qu'elle expose et voile. Oui, mais comment et avec quelles voix, de quel droit ? Questions qui appellent d'autres réponses que . . .
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