En Grèce la poésie s'est constamment mesurée à l'histoire. Histoire de l'Antiquité, ses ruines et ses héros ; mais aussi histoire contemporaine, ses combats, ses souffrances. C'est ce que racontent encore les poèmes issus des cinquante dernières années. Au pays de l'Illiade, le tragique demeure, comme le bleu de la mer, d'une imperturbable actualité.
Au sommaire de l'Anthologie de la poésie grecque contemporaine1 qui vient de paraître en poche, on retrouve, bien sûr, les noms des grands ancêtres de la modernité poétique : Georges Séféris, Odysseus Elytis et le prolifique Yannis Ritsos, décédé en 1990, mais on découvre également plusieurs voix nouvelles qui n'avaient pas encore été traduites en français. De la poésie sensuelle de Katerina Anghelaki-Rooke (née en 1939), aux constructions formelles résolument modernes de Thanàssis . . .
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