On a comparé à Rabelais et à ses personnages l’« Écrivaine méconnue » de ce numéro, l’audacieuse autrice de « romans gais » – entendre comiques – Jeanne Landre. En marge de la « grande littérature retenue par l’Histoire », son œuvre sait aussi se faire grinçante, grotesque, sublime et tragique, écorchant au passage une société cruelle envers les femmes. Par Vicky Gauthier : « Jeanne Landre, rabelaisienne montmartroise ».
Jamais on n’avait eu tant de crânes à perforer ni tant de ventres à ouvrir que depuis quelque temps.
L’amour, par plusieurs procédés, faisait des victimes. Il y avait des balles en plomb
dans de nombreuses têtes et des salpingites dans un régiment de vagins.
Jeanne Landre, La gargouille, 1908.