Dans la nuit du 4 au 5 octobre, Henning Mankell, le créateur de Kurt Wallander, est mort à Göteborg à l’âge de 67 ans des suites d’un cancer au poumon diagnostiqué à un stade avancé, en 2014. « Mon anxiété est très profonde » écrira-t-il dans un journal qu’il tenait depuis l’annonce de sa maladie. Ce journal est récemment paru en Europe dans sa traduction française – il sera bientôt disponible au Québec – sous le titre de Sable mouvant, fragments de ma vie (Seuil). De cet ultime opus, Mankell disait : « Ce n’est pas un livre crépusculaire, mais une réflexion sur ce que c’est que vivre ».
L’œuvre de Mankell compte une quarantaine titres, écoulés à 40 millions d’exemplaires dans le monde entier (Daisy Sisters, Tea-Bag, Comédia infantil, Le cerveau de Kennedy, Profondeurs…). Outre la douzaine de romans consacrés aux enquêtes du commissaire Wallander (La lionne blanche, Les morts de la Saint-Jean, Une main encombrante…), il a également signé une douzaine de livres jeunesse et de nombreuses œuvres pour la scène.
Homme engagé, il décrivait dans ses romans les angoisses de la société suédoise confrontée à la disparition de ses repères. Passionnément pro-palestinien, il a aussi apporté son soutien à plusieurs flottilles humanitaires à destination de Gaza.
Invité dans les années 1970 à participer à un projet théâtral en Zambie, il n’était jamais vraiment « reparti » de l’Afrique. Depuis les années 1980, il vivait une partie de l’année au Mozambique et avait, comme il se plaisait à le dire, « un pied dans la neige et un pied dans le sable ».
Mankell était marié à Eva Bergman, la fille d’Ingmar Bergman dont il avait été proche. Il était le père du cinéaste Jon Mankell.
Yvon Poulin
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