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Le numéro d’hiver de Nuit blanche 😊

 

En première et surtout en quatrième de couverture de ce dernier numéro du 40e anniversaire de Nuit blanche : coup d’œil sur 40 ans de unes. N’y cherchez pas de chronologie exhaustive, mais plutôt des points de repère ainsi que l’illustration intuitive de l’évolution d’une signature.

J’attends que l’écriture m’éclaire et m’oriente vers l’essentiel.
Roland Bourneuf dans « Quarante ans de portraits d’écrivain(e)s », p. 13.

Dans la même veine rétrospective se poursuit l’exploration de quatre décennies de portraits d’écrivain(e)s1. En images et en quelques mots : A comme dans (Gilles) Archambault, B comme dans (Philippe) Besson, D comme dans (Hélène) Dorion…

Le soir, je rêvais en russe, déboussolée et exaltée, épuisée par tout ce qui échappait à ma compréhension,
à commencer par les subtilités de la grammaire, les cruautés de l’Histoire, les désillusions,
la tristesse et la résignation dans le regard de ces gens qui avaient perdu leurs repères.
Rubrique « Le livre jamais lu » par Annie Perreault, p. 20
.

Dans « L’idiote qui se prenait pour une autre », l’autrice-coureuse Annie Perreault2 présente sa non-lecture de L’idiot en explorant les avenues qui n’ont pas mené « une fille diplômée en études russes et en littérature » vers Dostoïevski. Que de chemins parcourus !

Jamais on n’avait eu tant de crânes à perforer ni tant de ventres à ouvrir que depuis quelque temps.
L’amour, par plusieurs procédés, faisait des victimes. Il y avait des balles en plomb
dans de nombreuses têtes et des salpingites dans un régiment de vagins.
Jeanne Landre, La gargouille, 1908. Voir p. 30.

On a comparé à Rabelais et à ses personnages l’« Écrivaine méconnue » de ce numéro, l’audacieuse autrice de « romans gais » – entendre comiques – Jeanne Landre. En marge de la « grande littérature retenue par l’Histoire », son œuvre sait aussi se faire grinçante, grotesque, sublime et tragique, écorchant au passage une société cruelle envers les femmes. Par Vicky Gauthier : « Jeanne Landre, rabelaisienne montmartroise ».

En 4e de couverture du 169e numéro de Nuit blanche.

Quelque 100 ans plus tard, c’est d’une tout autre littérature gaie que nous entretient Bernard Mulaire dans « Le récit intimiste gai au Québec : histoires d’hommes ». Des mots couverts des années 1960 à aujourd’hui, de la honte au « refus de la tolérance envers la différence », survol d’un cheminement.

Et entre autres dans ce numéro… La correspondance avec le jeune poète-éditeur Anthony Lacroix (Valérie Forgues). Les préoccupations philosophiques et métaphysiques de Simon Nadeau (Jean-Paul Beaumier). Alexandre Gefen et le déploiement de la littérature en pratiques multiformes (Gérald Baril). Victor-Lévy Beaulieu, la Chine et Facebook (Patrick Bergeron)…

Merci d’être avec nous, depuis tout récemment ou depuis 40 ans, chères lectrices, chers lecteurs !

L’équipe de Nuit blanche

1. « Quarante ans de portraits d’écrivain(e)s », quatrième partie, p. 10.
2.Voir « Annie Perreault ou la littérature au pas de course », par Patrick Bergeron, p. 16.

 

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