Il y a 200 ans cette année paraissait la première traduction en français du roman, philosophique bien plus que d’épouvante, de Mary Shelley (1797-1851).
Deux siècles et une multitude d’adaptations, de déclinaisons plus tard, si Frankenstein ou le Prométhée moderne occupe toujours une place enviable en librairie, le curieux télescopage qui a donné lieu à la confusion entre la créature et le nom de son créateur – le jeune docteur suisse Victor Frankenstein – continue d’étendre ses ramifications dans l’imaginaire collectif.
Une histoire tragique de quête d’identité
Oubliez-vous que j’étais alors mort au chagrin et au remords ? Lui, continua-t-il en me montrant le cadavre, il n’a pas plus souffert durant sa vie… oh ! non, pas la dix millième partie de mon angoisse pendant son long et cruel supplice. […] Mon cœur était fait pour être susceptible d’amour et de sympathie […].
En livre audio
On peut écouter (gratuitement) ici Frankenstein ou le Prométhée moderne dans la traduction de Jules Saladin parue en 1821, soit trois ans après la première parution, anonyme, du roman de Shelley. – Lecture par Daniel Luttringer.