Planètes regroupe 37 récits brefs dont l’esthétique repose sur la concision obtenue par la transgression : libertés prises avec la ponctuation, les règles syntaxiques et celles de la narratologie. Le résultat ? Un style vif, original, en harmonie avec le propos de l’œuvre, qui met l’accent sur ce que souvent l’on refuse de voir.
En effet, au centre de Planètes, un narrateur, un « tu », « je » masqué – façon d’interpeller le lecteur –, présent dans chacun des textes, entouré de personnages qui reviennent épisodiquement. Aucun n’est nommé. Or dans le récit « Étymologie », le narrateur décrit des personnages en situation d’errance. Puis tombe la chute : « Du grec planêtês, errant ». Là se trouve en quelque sorte un indice del’univers que visite Mario Cyr et qui donne son unité au recueil. Des SDF, mais aussi des exploiteurs, un politicien, « colosse aux pieds d’argile », un . . .
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