Chantre d’une époque assombrie, désenchantée et souvent meurtrissante, François Guerrette poursuit avec Constellation des grands brûlés– son cinquième ouvrage depuis la parution de son premier livre en 2009 – l’inventaire des pertes et des peines qui nourrissent les désirs de violence et de rédemption.
Avec la constance du coureur de fond et la fulgurance du kamikaze, Guerrette, tel un Nelligan postmoderne, façonne « dans [sa] jeunesse noire » un verbe à la fois lyrique et résolu qui s’élance et se déploie en « petites esquisses / de cataclysmes ».
Récit d’un amour vortex imbriqué dans l’aventure d’une militance sans retour, Constellation des grands brûléssonde le sujet des élans ataviques et des furies dévastatrices dont les échos résonnent autant dans les sphères intimes que collectives : « [L]es tireuses d’élite parlent / de nous dans ta tête, elles savent / à quelle profondeur tu formes / ton armée . . .
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