Depuis la publication de L’émondé, en 2008, Judy Quinn poursuit avec constance et talent l’édification d’une œuvre poétique à la force contenue, qui étend ses aires entre conscience amène et lucidité abrasive.
Pas de tombeau pour les lieux, son quatrième livre de poésie, finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général 2017, distille aussi cette grâce inquiète, existentielle et convie chacun à une réflexion fondamentale, à une observation introspective : « Si l’arbre par exemple / pouvait avoir deux vies / une vie d’arbre et une vie d’oiseau / un lieu où il entre / et un autre d’où il sort / mais un seul arbre / occupant tout l’espace / il est des lieux où l’on n’entre jamais / mais dont on sort nu / comme si l’arbre avait perdu / l’oiseau qu’il devait être ».
Cet arbre, figure emblématique de sa poésie, Quinn le plante cette fois aux abords de l’Auberivi . . .
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