Après le Dictionnaire du rock de David Roberts, publié en 2013, les éditions Hurtubise nous offrent cette fois le Dictionnaire de la science-fiction. Divisé en cinq frises chronologiques, allant des débuts de la SF (entre 1818 et 1925) jusqu’à la SF contemporaine (de 1990 à aujourd’hui), l’ouvrage est une précieuse mine d’informations sur les auteurs, les œuvres et leurs adaptations variées (film, télévision, bande dessinée, jeu vidéo, disque et livre audio). Certaines œuvres jugées plus marquantes, comme Flash Gordon, Batman, Perry Rhodan, Star Trek, Doctor Who, Star Wars et X-Files, ont droit à une section supplémentaire qui renseigne sur leur « univers » (les personnages, la chronologie narrative, etc.). Hormis une police de caractère exagérément petite, la mise en page est attrayante avec les nombreuses illustrations agrémentant l’ouvrage. Certes, à l’ère d’Internet et de Wikipédia, ce type de publication devient vite dépassé, mais il s’agit néanmoins d’un beau livre à insérer dans sa bibliothèque.
Pour un lecteur francophone, le Dictionnaire de la science-fiction présente un autre avantage : il aide à combler une lacune éditoriale. Alors que de tels ouvrages de référence sont légion dans le domaine anglo-saxon, ils constituent des raretés en français. Cela dit, le dictionnaire de Guy Haley a les défauts de ses qualités : à part des entrées sur les incontournables Jules Verne, Pierre Boulle et la BD Valérian et Laureline, le monde francophone reste sous-représenté. C’est regrettable, puisque la France, la Belgique et le Québec ont beaucoup apporté à la SF. Mais ce n’est pas là que le bât blesse : c’est plutôt du côté des nombreuses coquilles et inexactitudes dont le livre est parsemé. Ainsi le roman culte de H. G. Wells, La machine à explorer le temps, aurait été publié en 1985 (p. 8) et celui de Verne, 20 000 lieues sous les mers, en 1970 (p. 30) ; Frederick Pohl (1919-2013) aurait servi en Italie durant la Première Guerre mondiale (p. 91), alors que le réalisateur des Dents de la mer et de Rencontres du troisième type s’appellerait non pas Steven, mais « Stephen » Spielberg ! C’est à y perdre son klingon.
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