J’attendais avec impatience le nouveau livre de Philippe More, et je dois dire que je n’ai pas été déçue. Dans son précédent recueil, Le laboratoire des anges, prix Émile-Nelligan 2010, le poète rendait compte avec une minutie horrifiante de la lente agonie d’un homme dans une chambre d’hôpital. Ce médecin du Haut-Richelieu entremêlait alors avec une grande maîtrise le langage de la médecine et celui de la métaphysique dans des métaphores poignantes qui parlaient de fuite, de fil ténu, d’espoir malgré tout.
Dans Les âges concentriques, il évoque à sa manière très dense et imagée le lent réveil de la conscience. L’enfant, un matin, quitte les berceuses et les fées pour se retrouver dans un corps trop grand pour lui, étranger. « [L]e trou par / où tu as rêvé », écrit le poète, par lequel tu es . . .
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