Par sa mesure, le titre inspire confiance : Dominique Lebel ne prétend pas avoir été le confident privilégié de Pauline Marois ; sobrement, il raconte deux années de travail à proximité des leviers de commande gouvernementaux. Autre élément sympathique, Lebel conserve, de part en part de cette expérience, les ancrages d’une vie équilibrée : la famille exerce ses droits ; le jour s’ouvre souvent sur une séance de jogging ; la lecture – Jean d’Ormesson, Stefan Zweig, Salman Rushdie, Thomas Mann... – parvient à se loger dans les anfractuosités d’un horaire affolant. Le préjugé favorable trouve à se nourrir.
Le contenu renforce ce premier sentiment. L’auteur privilégie les faits et raréfie les verdicts ; s’il prononce jugement, il le fait sans hargne. Ses évaluations, bien que nettes, évitent la virulence et ressemblent à un constat impossible à contenir plutôt qu’à une quelconque détestation. Preuve que la militance peut s’éloigner du chauvinisme ou de la caricature.
Néanmoins, Lebel ne pouvait ignorer une caract . . .
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