Lorsqu’il était consort vice-royal du Canada, Jean-Daniel Lafond a profité de ses nombreux déplacements officiels pour rédiger ces fragments autobiographiques sur sa vision du monde, ses films, ses voyages, ses opinions politiques ou son goût pour l’écriture introspective : « J’écris parce que je crois à la réalité supérieure de certaines formes d’association, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée ». Ses textes, brefs et parfois anecdotiques, sont présentés sans chronologie ; des souvenirs d’enfance de sa France natale resurgissent jusqu’aux dernières pages. Comme beaucoup d’Européens de sa génération, Jean-Daniel Lafond s’est pris d’affection pour le Québec au lendemain de la visite retentissante du général de Gaulle lors de l’Expo 67. Étudiant en philosophie, il est devenu, à 23 ans, un observateur engagé : « Mai 68 a marqué le moment d’une violente rupture dans ma vie ». Le style de Jean-Daniel . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion