Les autobiographies sont rarement sinon jamais des sommets de sincérité. La mémoire étant une faculté qui choisit, celui qui se raconte retient de son passé la partie glorieuse et escamote son passif. Jean Désy fait exception : s'il est fier d'avoir replacé l'humérus de Maxime dans sa niche, il avoue candidement ses erreurs et ne les impute jamais aux voisins ou aux circonstances. Si plusieurs des anecdotes qui peuplent, attristent ou égaient son bouquin valent par leur originalité, un bon nombre n'ont de raison d'être que le désir de l’auteur de valoriser l'humain partout où il le rencontre. Peut-être le temps et l'enseignement en ont-ils arrondi les angles, ils n'en ont pas modifié la générosité.
Car telle est la caractéristique première de Désy : il aime et respecte les personnes. Qu'elles soient violentes ou égoïstes, engluées dans leur dépendance à l'alcool ou sourdes aux misères d . . .
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