Le roman de Marise Belletête revisite de façon postmoderne la Psychanalyse des contes defées de Bruno Bettelheim. Pour Ève, l’héroïne de L’haleine de la Carabosse, la vie n’est pas un conte de fées, bien que sa mère la traite comme une princesse. Elle se considère comme la « digne descendante d’une lignée de femmes dérangées ». William, son père, a quitté le domicile conjugal pour aller recueillir des contes à travers le monde. Il était fasciné par l’univers imaginaire dont ils sont porteurs, mais il a aussi cherché à fuir une femme dont l’amour possessif l’emprisonnait. Dans l’un des passages écrits au « je », Ève s’étonne que son père ait réussi à partir car, pour sa part, elle se sent incapable d’échapper à la surveillance oppressante de sa mère : « L’haleine de la Carabosse me couvre tout entière . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion