Notre époque est caractérisée par des visions d’apocalypse, qui font en sorte que la croyance au progrès a cédé la place à l’angoisse. Avec les crises sanitaires, le péril écologique ou les menaces d’attaques chimiques qui ont cours, le monde a-t-il vraiment changé depuis 1945 ? Selon Michaël Fœssel, ce sont avant tout les manières dont les êtres humains se rapportent à lui qui se sont modifiées. Les interprétations négatives du réel qui dominent notre temps ne donnent plus du monde l’image d’un tout ordonné où l’individu trouverait à la fois sa place et sa justification. Autant d’indétermination suggère le contraire de la durée : la fin approche. Aussi le catastrophisme contemporain se prépare-t-il à la vie après la fin du monde. Or, si la prémisse catastrophiste paraît fondée à Fœssel, sa conclusion lui semble en revanche erronée. Il en fait la démonstration . . .
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