Nonagénaire, Benoît Lacroix demeure fidèle à lui-même, à sa foi, à ses racines, à ses innombrables contributions sociales et culturelles. Encore et toujours, il se place sur le versant ensoleillé de l'existence, sur la capacité du fleuve à mériter la mer. « Quels seraient vos six mots à vous ? ' Amour, étude, don de soi, acceptation, compassion, prière. »
Benoît Lacroix ne se prête guère à l'analyse sociopolitique. C'est un peu dommage, car ses quelques « échappées » plus ou moins candides laissent le lecteur sur sa faim. Il n'arbitre pas entre René Lévesque et Pierre Elliott Trudeau. Invité à comparer Lionel Groulx et Georges-Henri Lévesque, il prend la tangente : « [...] deux baobabs ! Ils s'estimaient autant qu'ils se craignaient. Jalousie ? Qui sait ! » Il peine toutefois à dissimuler sa préférence : « À mon avis, L. Groulx comme penseur, écrivain et orateur est supérieur à G.-H. Lévesque qui, lui, l'emporterait comme homme d'action et éveilleur politique. Déjà, G.-H. L . . .
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