Considérée comme l'un des plus grands talents de la littérature britannique actuelle, Rachel Cusk signe, avec Egypt Farm, un roman fort original. « Roman des illusions perdues » ou roman des libertés à retrouver ? Sans doute un peu des deux. Quoi qu'il en soit les protagonistes, tous plus fragiles, tous plus durs également les uns que les autres, ne manquent pas de nous lancer à la figure d'implacables questions : et si vivre était, après tout, non pas chercher, se chercher, mais perdre, sans cesse perdre, s'égarer, se compromettre ? Si les choses étaient toujours à ce point « systématiquement compliquées » qu'on ne pouvait que devenir la « victime de [s]a propre vie », s'acclimatant à n'importe quoi, s'accommodant de ces « arrangements » que la vie nous pousse parfois à faire ' jusqu'à en suffoquer ? Et si tous ces liens que nous entretenons et qui nous sont si précieux n'étaient en fait que des chaînes ?
L'histoire paraît d'abord . . .
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