De livre en livre, Jean-Paul de Lagrave défend ses vues avec une fougue constante et une documentation minutieuse. Il passe avec aisance de la vérification studieuse d'un registre oublié à la défense de figures entrées bon gré mal gré dans la légende. On le sent d'ailleurs prêt à engager la discussion à propos de tout ce qui peut éclairer l'histoire du Québec. Comment ne pas partager son enthousiasme et ses déceptions ?
De Lagrave revient ici sur l'importance et la fréquence des trahisons perpétrées aux moments les plus stratégiques de la défense de la Nouvelle-France. Ces moments sont nettement situés : 1759, 1760, 1775. La traîtrise, il la constate d'abord chez ceux qui guident les soldats anglais jusqu'aux plaines d'Abraham ou qui permettent aux navires ennemis de s'ancrer à loisir devant la ville de Québec pour la mieux bombarder, mais de Lagrave la détecte aussi chez les grands de . . .
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