La désuétude du genre de la fable semble, de nos jours, irrévocable. Si les Fables de La Fontaine survivent miraculeusement dans la mémoire littéraire collective, bien qu'on les lise de moins en moins, les grands versificateurs français, de Boileau à Racine, n'ont plus tellement la cote auprès du grand public, et du côté des écrivains, les fabulistes soucieux de respecter les règles de la versification classique et d'énoncer des moralités ne sont pas légion. Aussi l'avant-propos que François Lavallée place en tête de ses vingt-quatre « fables d'ici pour maintenant » a-t-il son utilité pour dissiper les appréhensions auxquelles un tel projet peut se heurter. L'auteur n'en est pas dupe : les textes en vers mesurés sont, au moins depuis l'avènement des cégeps, en passe de sembler irrémédiablement rébarbatifs. Or, aux yeux de celui qui se d . . .
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