« Les gens disent qu'on naît innocent, mais ce n'est pas vrai. On hérite de toutes sortes de choses auxquelles on ne peut rien. On hérite de son identité, de son histoire, comme d'une tache de vin indélébile. » Ainsi débute Le marin de Dublin deHugo Hamilton, récit de son lent affranchissement d'un lourd héritage familial.
Nous sommes à Dublin dans les années 1960. La vie des O'hUrmoltaigh (Hamilton en gaélique) n'a pas changé depuis que nous avons fait leur connaissance dans Sang impur(prix Femina, 2004), première partie des chroniques d'enfance d'Hugo Hamilton. Le père continue de poursuivre sa chimère d'une Irlande indépendante, débarrassée de ses envahisseurs britanniques. Surtout, il continue de tyranniser sa famille en imposant toutes sortes de règles dont l'une interdit de parler anglais sous son toit. En sous-main, la mère, d . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion