Le livre respecte le sous-titre. Deux douzaines de chroniques racontent avec un bel humour maternel la vie hassidique à Montréal. Les discussions ? Elles portent sur la transmission des vêtements, les embouteillages autour du téléphone, les célébrations rituelles des fêtes qui ponctuent l’année… N’importe quelle famille se reconnaîtra dans ces textes de quatre ou cinq pages chacun. À une exception : la vie hassidique maintient la foi juive au cœur du quotidien et aucune dérogation ne semble en vue. S’il faut deux fours pour séparer produits carnés et produits lactés, il y aura deux fours. Si le rappel de la traversée du désert exige que la souca, abri de fortune, soit érigée chaque année, la famille la construira. « Il y a peu de chances, écrit l’auteure sans jamais douter de son droit, que les gens d’Outremont perçoivent dans ‘la chose’ plus qu’un amas de détritus, surtout après ces huit jours durant lesquels la cabane a déparé le quartier. » En quatrième de couverture, la justification se suffit : « Nous vivons, si je puis me permettre cette métaphore, les rideaux fermés sur le monde extérieur ». Même le lecteur qu’impatienterait l’avalanche de termes empruntés à un autre univers ne peut que sourire quand les rideaux s’entrouvrent.
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