Dans ce nouveau polar signé Laurent Laplante, les détectives Pharand et Marceau enquêtent sur la mort d’un très riche entrepreneur de Québec. Mort tout à fait opportune pour Gisèle et Simon qui mènent depuis belle lurette et sans la moindre gêne la vie futile et luxueuse des enfants de riches. Apparemment, Aimé Gendron est décédé d’une cause naturelle. Pourquoi alors avait-il fait parvenir à la police une lettre dans laquelle il prétendait être menacé ? Et pourquoi a-t-il été si rapidement incinéré ?
Les enquêteurs découvrent un enchaînement d’événements, survenus dans les mois précédents sa mort, qui leur permet d’envisager la possibilité d’un acte criminel prémédité et planifié avec soin depuis longtemps. Mais qui en est l’auteur ? Simon ? Gisèle ? Le tandem frère et sœur ? Et qu’en est-il de la belle Carlotta Alvarez à qui Aimé Gendron avait confié la direction de sa fondation ? Alors que les enfants du riche entrepreneur assurent que Gendron était manipulé et n’avait plus toute sa tête, la jeune Guaranie s’inquiète pour les projets qui risquent d’être abandonnés, faute de fonds. Pendant ce temps, son réseau d’informateurs s’active et surveille les déplacements inopinés d’un mystérieux guide et pilote d’avion d’un côté et de l’autre des frontières limitrophes de l’Argentine, du Brésil et du Paraguay. La région des célèbres chutes d’Iguaçu est-elle le lieu de toutes les corruptions ?
Des rues de Québec aux circuits touristiques d’Amérique du Sud, Le réseau Carlotta entraîne le lecteur dans une enquête captivante qui, comme tout bon polar, fait la part belle à la critique sociale. Ici, le snobisme, la vie dissolue des riches parasites, le mépris du travail et d’une réussite qui résulte d’un labeur honnête et acharné, la corruption et la lâcheté sont fustigés à travers les propos et les réflexions des enquêteurs. Et la désillusion d’un homme trouve son contrepoids dans l’idéalisme de jeunes issus d’un peuple menacé, prêts à se battre pour se sortir du marasme.
Un excellent polar qui se lit d’une seule traite !