Non seulement les morts ne sont pas morts, mais ils parlent, ils plaident, ils exigent. On peut essayer d'endiguer leurs voix, mais ils pénétreront quand même à l'intérieur des pensées. Ce qu'ils disent, il faudra bien, tôt ou tard, l'entendre. Même s'ils demandent rien de moins que le don de la vie. En cela, ils sont cohérents : puisque les morts ne sont pas morts, les vivants n'ont pas à craindre l'heure de la mort.
En prêtant l'oreille aux morts qui ne sont pas morts, Melchior Mbonimpa assure la continuité entre l'Afrique dont proviennent ses héros et le pays d'accueil où certains d'entre eux sont venus chercher une certaine sécurité. Les morts rappellent aux vivants que la sécurité n'est pas le dernier mot de la vie, qu'il faut parfois consentir aux ultimes sacrifices pour que, là-bas, la corruption soit combattue et que l'espoir renaisse. Et les . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion