Aux vents des vaillances est une adaptation libre des textes de Sylvain Rivière, auteur gaspésien, faite par Jocelyne Carmichael, comédienne et directrice du théâtre Atelier Théâtr’Elles, de Montpellier.
Cette production franco-gaspésienne, qui nous parle de la vie de pêcheur, a été répétée à Paspébiac et à Montpellier, pour ensuite être jouée en Gaspésie, principalement, et dans la région de l’Hérault, en France.
On se retrouve dans deux lieux se partageant le même espace scénique, soit l’intérieur d’un bistrot de port et son extérieur situé au ras des marées.
Sur scène, trois personnages : Alvina, la mère, femme de pêcheur, Firmin, le père, pêcheur, et Agathe, la fille revenue d’un exil en France et tenancière de bistrot.
Alvina s’inquiète de son fils Feusse, parti pour Montréal, qui ne donne jamais de nouvelles ; Firmin se demande bien pourquoi ce fils a abandonné famille et métier de la mer et Agathe irait volontiers chercher ce sans-cœur par la peau du cou dans son Montréal industriel, pour qu’il ne fasse pas la même gaffe qu’elle. Enfin
Le reste, c’est la vie qui passe, une vision où se mélangent les beautés maritimes, les accents du pays, l’attachement à la mer, le drame qui se vit dans l’eau où le poisson se fait de plus en plus loin et rare et dans les maisons désertées par les jeunes, la solitude, la difficulté de plus en plus grande de gagner son pain, de suivre la réglementation, etc.
En fait, rien de vraiment neuf, mais une volonté de partager son vécu entre pêcheurs de toutes les côtes, le tout livré de façon fort belle et poétique à travers les textes de Sylvain Rivière.
Par contre, on sent très bien le collage de textes, livrés ici sous forme de scènes, dix, bien chargées de métaphores océanes. C’est à la limite de la propagande touristique, de l’abc de la flore et de la faune aquatiques. C’est intéressant mais fastidieux à la lecture et, j’imagine, encore plus à l’écoute.
Côté intrigue, pas de frisson, de rebondissements, néant ; montée dramatique inexistante.
Tout se passe tranquillement, à la manière d’un repas copieux dont on se gave à table. À la fin, cela donne une sensation de trop-plein, comme après une chaudronnée de fruits de mer. C’était bon mais
Sans doute, pour les très amoureux de la pêche et de la mer, cela passe tout seul.