Par ces méditations sur la beauté, d’abord communiquées à un groupe restreint d’artistes, de savants et d’écrivains, François Cheng se propose d’élargir la notion de beauté au-delà de l’esthétique, jusqu’à la révélation d’un état d’être supérieur englobant toutes les sphères de la quête fondamentale de l’homme.
Il procède d’abord par la comparaison entre les esthétiques occidentales et chinoises, retrouvant en chacune les propriétés fondamentales de l’art et les possibilités d’ouverture sur le monde qu’elles autorisent. Cézanne lui apparaît être l’artiste occidental qui incarne le mieux la communication intime avec la nature et la révélation de ses mystères dans l’œuvre d’art. Mais c’est surtout chez les penseurs et les artistes chinois qu’il en découvre les trois notions essentielles qui sont « l’interaction unifiante », le « souffle rythmique » et la « résonance divine ». « La finalité de la beauté artistique en son état le plus élevé, conclut-il, est plus que le plaisir ‘esthétique’, elle est de donner à vivre. »