C’est avec émotion que j’ai lu Correspondances de Victor-Lévy Beaulieu et Jacques Ferron. Chaque phrase y est porteuse de vérité et est empreinte de l’amitié profonde qui lia les deux écrivains comme un fils à son père. J’y ai retrouvé la bonté d’allure hautaine que j’avais connue chez Jacques Ferron et le cœur bouillant d’un Victor-Lévy Beaulieu désespérément fou de l’écriture. Rarement a-t-on vu, au Québec, une amitié si intense entre écrivains et si profondément vécue malgré sa discrétion.
Sans Jacques Ferron, Victor-Lévy Beaulieu eut été différent et sans ce dernier, Ferron n’aurait peut-être pas réussi aussi bien sa sortie littéraire avec des œuvres comme Rosaire, L’exécution de Maski, La conférence inachevée et Le pas de Gamelin. Une belle aventure qu’il était important de faire connaître. Les bibliographies des deux auteurs publiées à la fin du volume prouvent, s’il le fallait, à quel point cette confrontation a été fructueuse.