Il s’agissait de répondre à la question : le Da Vinci Code de Dan Brown est-il basé sur des faits ou n’est-il rien qu’une œuvre de fiction ? Dan Burstein, poussé par son irrépressible curiosité et son sens non moins magistral du business, a décidé de mener l’enquête… Il est important de préciser, sans être diffamatoire, car l’auteur l’avoue lui-même, qu’il n’a pas les compétences pour traiter ces questions. Mais du haut de son autorité et de son fauteuil de directeur de publication, il a réuni en un seul et épais volume les principaux auteurs et textes traitant des divers sujets abordés dans le Da Vinci Code. Le tout est offert généreusement à un lecteur, inculte, pour lui permettre, normalement, de tirer ses propres conclusions.
Il est quand même remarquable qu’un livre de plus de 500 pages produit avec l’aide d’un groupe de recherche ne contienne même pas une bibliographie, mais tout juste un glossaire de 60 pages ; et le motif invoqué est plus qu’opportuniste : manque de temps. L’auteur devait battre le fer pendant qu’il était chaud et le moins qu’on puisse dire, c’est que le Da Vinci Code (au fait DVC pour les initiés) a fait couler beaucoup d’encre depuis quelques mois. Comment ne pas profiter de cette manne providentielle ! Il y a eu plusieurs dizaines de livres sérieux écrits sur les thèses de Dan Brown, donc il est entendu que Dan Burstein se devait d’en écrire un nouveau avec, contrairement aux autres, un objectif humanitaire : étancher la curiosité d’un lectorat assoiffé
Il faut savoir que pour Dan Burstein, le DVC est un roman d’idées audacieux, à l’intrigue spectaculaire, un peu à l’image, selon lui, de l’Ulysse de James Joyce ! Bref, il n’en reste pas moins que Dan Burstein a consulté de nombreux spécialistes, théologiens, historiens de l’art, archéologues pour répondre à la question : c’est vrai ce que raconte Brown sur le Féminin sacré, les relations de Marie-Madeleine et Jésus, les débuts du christianisme, les Templiers, le Saint-Graal, la secte de l’opus Dei, et tutti quanti ? Ça ratisse large et les conclusions auxquelles est parvenu l’essayiste permettent au lecteur de faire l’économie d’achat du DVC.