Comme dans Le périple de Baldassare, Amin Maalouf nous propose ici un long pèlerinage, familial celui-là, du Liban d’origine jusqu’à Cuba. C’est l’histoire de sa famille qu’il a entrepris de nous faire revivre, à la suite de la découverte de trois lettres de La Havane, écrites par son grand-oncle, datées de 1912, et d’une valise remplie de documents familiaux : photos, cahiers, coupures de presse, actes notariés…
L’inventaire de cette découverte lui permet de remonter patiemment l’histoire de sa famille sur une période de plus d’un siècle, à laquelle il met temporairement fin en 1930, une période bouleversée par des guerres, des famines, des exodes, etc. Amin Maalouf essaie de reconstituer, grâce aux recoupements des lettres retrouvées, les événements principaux de la vie de cette famille disséminée à travers le monde. Le récit n’est jamais dénué d’intérêt, sans doute, malgré les nombreuses répétitions que nécessite l’utilisation constante d’extraits de lettres, mais, à vrai dire, le lecteur se sent un peu perdu dans ce labyrinthe familial sur fond de correspondance.