Virages, La nouvelle en revue accueille, comme son titre l’indique, les textes de nouvellistes franco-ontariens et d’auteurs de la francophonie. Plusieurs auteurs des textes publiés sont ainsi originaires du Québec, de France et d’autres pays francophones (Belgique, Tunisie, Bénin), dont certains vivent aujourd’hui en Ontario. On y retrouve autant des textes d’auteurs qui ont déjà publié que d’autres qui en sont à leur première publication.
De facture agréable et professionnelle, la revue n’est pas sans rappeler sa cousine québécoise, XYZ, tant par son format que sa présentation. Les nouvelles qui y sont publiées, espace oblige sans doute, ont sensiblement le même nombre de pages (en moyenne de trois à cinq pages) ; un numéro sur deux est consacré à une thématique (les gestes, les distances) et des commentaires d’ouvrages franco-ontariens complètent habituellement chacune des parutions. Les textes sont généralement précédés d’un court extrait d’une œuvre qui nous est donné à lire comme un commentaire sur le texte qui suit, à la fois clin d’œil littéraire et clé de lecture dans certains cas, qui vient également donner un rythme graphique interne à la succession des textes qui nous sont présentés.
Le numéro consacré aux gestes (numéro 11) s’ouvre sur un extrait du livre d’Anne-Marie Alonzo, Geste, qui donne à l’ensemble non pas son unité, mais révèle plutôt avec quelle ouverture les responsables de la revue accueillent les textes. Ainsi en est-il du numéro 13 qui a pour thème les distances, et qui propose un texte oulipien de Chantal Robillard, fort habilement présenté par Pierre Léon. Les numéros thématiques apparaissent davantage comme des prétextes à réunir des auteurs autour d’un thème, et nous offrent en ce sens une lecture plurielle du thème retenu. On peut se procurer la revue en librairie, ou mieux s’y abonner (Virages est membre de la SODEP).