Il ne faudrait pas confondre le titre du livre de Robert Léger avec celui de Robert Giroux, La chanson en question(s) (Tryptique, 1985). Compositeur et multi-instrumentiste, Robert Léger connaît la musique, lui qui fut fondateur et membre du groupe Beau Dommage, et qui est maintenant professeur d’histoire de la chanson québécoise à l’Université du Québec à Montréal. Le livre, son deuxième, propose un survol de l’histoire de la chanson québécoise, des origines à nos jours. Le propos va généralement à l’essentiel ; mais certaines explications sur les origines du rock (« mélange de country et d’une branche du blues ») manquent toutefois de nuances. Aussi, les conclusions de Robert Léger sur les groupes québécois des années 1960 demanderaient à être explicitées. Quant au mot « yéyé », celui-ci n’émerge pas anonymement – comme le prétend ici l’auteur – mais a été forgé en 1964 par le sociologue Edgar Morin.
Sans prétendre être exhaustif, La chanson québécoise en question pourra servir d’initiation succincte à la chanson d’ici. On n’y trouve pas de bibliographie ni de discographie, mais beaucoup d’évocations de nos pionniers de la chanson, anciens et actuels, de la Bolduc à Céline Dion.