« C’est lorsque je me suis réveillé que mon cauchemar a commencé. Marie m’a tiré du sommeil à bout portant. Une arme bactériologique braquée sous le nez.
‘ Regarde ! Regarde ! C’est positif ! qu’elle m’a crié en agitant un petit buvard rose au-dessus de mon visage. Je n’avais qu’un œil ouvert. Je n’aurais jamais dû ouvrir l’autre. Jamais. »
Un autre cataclysme, la « tempête du siècle », est également annoncée. Ce ne sera donc pas une journée calme pour Jules qui ne pourra s’empêcher de ressasser les angoisses que soulève en lui la nouvelle qu’il vient d’apprendre.
Ainsi s’amorce un récit dont une suite de personnages reliés entre eux par l’annonce de la naissance ou par d’autres fils plus ténus assureront la continuité narrative. Parmi ces personnages, il y a la conjointe de Jules, sa belle-mère, son père, son meilleur ami, son psychologue, une infirmière ambulatoire et un journaliste. Finalement, la parole est redonnée à Jules qui, quelque temps plus tard, lors d’une autre journée de « tempête du siècle », tire certaines conclusions de sa paternité.
Le bonheur sans queue ni tête est vraiment un petit bijou écrit dans un style concis et spirituel. On se prend à regretter d’arriver si rapidement à la fin mais, bien sûr, la brièveté de l’œuvre découle des qualités dont fait preuve l’auteur.