Quand, au sein d’un couple, la flamme de l’amour décline, le désir, inévitablement, se cherche une autre voie. Trois couples, Claire et Olivier, Rémi et Estelle, Pascale et Jean-Xavier, peuvent en témoigner. Tout y passe : la mort frôlée qui vous révèle le vide de votre existence ; la minette pour laquelle on craque, qui vous fait un enfant et qui se tire ; l’enfant qu’on n’arrive pas à concevoir et qu’on décide d’aller chercher ailleurs ; le fils négligé que l’on découvre ; l’enjôleur qui séduit une femme qui, pourtant, se disait jusque-là heureuse ; le délaissé en plein désarroi Lionel Duroy met en scène des couples dans la quarantaine, apparemment heureux, sans histoires, mais qui s’étiolent : « Pourquoi, à un certain moment, leurs vies s’étaient-elles écartées de la route tumultueuse, ardente, pleine d’émotions nouvelles et de rêves qui les emportaient ? » Voilà la question que Trois couples en quête d’orages pose en nous montrant la chute du désir et les chemins que prennent les personnages en quête d’imprévus et de découvertes. Déchiré par ses contradictions, l’être humain que la flamme de la vie n’a pas déserté est en perpétuelle recherche. Quitter le confort du couple pour recouvrer sa liberté, abandonner la stabilité, vouloir un enfant à tout prix pour meubler l’espace du désir, risquer l’aventure, quelle qu’elle soit, voilà ce avec quoi jonglent les trois couples.
Est-ce que l’on a nommé la crise de la mi-vie et la tempête hormonale qui s’ensuit qui déstabilisent les couples ? Est-ce le train-train quotidien qui les use ? L’avenir du couple est-il nécessairement voué à l’échec ? Duroy n’émet aucune hypothèse, il nous laisse juste observer ces vies. À nous, donc, de tirer des conclusions.