– Ce n'est pas vous, dit le militaire dans sa langue étrange, en comparant le visage du seul passager du compartiment avec la photographie sur le passeport.
– Pardon ? bégaya ce dernier en espagnol.
D'un air sévère, le militaire pointa le visage du passager de l'index, frappa trois fois le passeport du revers de sa main droite et secoua le doigt en signe de négation.
Le passager était nul autre que Manuel Mateos qui, l'air navré, leva les sourcils en montrant les paumes de ses mains et fit non de la tête : il ne comprenait pas.
– You not you, lui dit l'homme.
– No ? demanda Mateos.
Exaspéré et contrarié, le militaire sortit du compartiment après lui avoir fait signe de ne pas bouger. Un autre militaire le surveillait.
Que faisait Mateos seul dans ce compartiment ? Quelques heures plus tôt à peine, le bruit des roues du train sur les rails avait fait naître en lui l'agréable sensation de . . .
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