Entre la Beauce du petit déjeûner, Montréal écrasé sous la neige et les contradictions, Québec et le retour, à l'avant-dernière étape, Renaud Longchamps a reçu le cadeau du dernier Anne Hébert. De ces cadeaux qui s'inscrivent dans la profondeur du quotidien comme s'ils s'y trouvaient déjà par une étrange correspondance de sensibilités, si lointaines en apparence – « L'impérieuse poésie » !
Au petit déjeuner, après les premières paroles fraîches de mes enfants, le téléviseur me jettera à la figure l'image satellite d'une imminente tempête de neige. Une de plus. Je quitterai mon village planétaire en catastrophe. Je traverserai Sainte-Clotilde et un chapelet de villages désertés où on ne prie plus, où les enfants sont des fantômes d'apparat. Peu avant midi j'arriverai à Montréal. Rue Saint-Denis, les flocons tacheront la chaussée. De la fenêtre de l . . .
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