« Le poète hongrois a des exigences envers lui-même, comme s'il était le citoyen d'une grande puissance ; et ses lecteurs ont envers lui des exigences semblables. Car c'est en poésie que le peuple hongrois s'est construit, depuis le XVIIIe siècle, sa plus belle patrie. »
László Cs. Szabó, Préface à Anthologie de la poésie hongroise (1962)
L'intérêt de certains, la sympathie ou la curiosité des autres, telle déclaration internationale plus généreuse qu'efficace ne doivent pas leurrer : les prétendues « petites cultures », liées à des langues de faible diffusion, n'ont jamais été autant menacées qu'aujourd'hui par les instruments assimilateurs et réducteurs de la société mondiale.
La différence, culturelle ou autre, est ressentie comme un tort. On cherche à s'en désencombrer, à évacuer ces « petits » peuples ou civilisations en biffant leur rôle . . .
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